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Histoire de la ville

Châtelaudren ville castrale protégée par l'eau
Des origines à nos jours.

 
Au croisement des voies romaines, la vallée du Leff aurait connu des implantations de défenses fortifiées voici des millénaires. L’un de ces Castrum devait être édifié sur le promontoire au bord de la rivière.

Plusieurs découvertes indiquent une présence humaine dans la région au paléolithique et au néolithique (des origines jusqu’à 12 000 avant J.-C.), à l’âge du bronze (2150-1350 avant J.-C.) et à l’époque Gauloise, et Romaine.

Châtelaudren entre vraiment dans la sphère archéologique à l’époque romaine :
- un petit bronze de Constantin trouvé dans un jardin en ville de Châtelaudren l'atteste.

Un château féodal été bâtie vers 1035-1040, dont l’existence est attestée en 1148, et qui a donné son nom à la localité de Châtelaudren.
Le cours du Leff est dévié pour la construction d’une digue et la naissance du plan d’eau et de la cascade. C’est au pied des murailles à l’abri que la ville a commencé à grandir.
 
Capitale du Goëllo, place forte des seigneurs d’Avaugour, Châtelaudren est une première fois démantelée au 13è siècle, puis reconstruite par les seigneurs de Penthièvre, qui furent vaincus par la maison des Montforts lors de la guerre de succession de Bretagne, d’où sa confiscation vers 1420. Il ne reste aujourd’hui que l’esplanade du château.
 
Sa situation privilégiée lui a permis d’assoir une vocation commerciale et artisanale.

L’économie de la ville
On y produit du froment, de l’orge, du seigle, du blé, du lin, des bestiaux, du cidre et des poirés. Il y a six foires par an, le principal commerce est le lin et les bestiaux.
Relais de poste important, de nombreux métiers ont connus leurs heures de gloire, des chaisiers, chapeliers qui fabriquaient leur feutre, sabotiers, merciers, tailleurs, bourreliers, filandières, tisserands, tanneurs, avec un actif marché au fil de lin et de chanvre cité déjà en 1698.

Dès 1762, on exploite une mine de plomb argentifère près de l’étang de Châtelaudren. La mine emploie 500 ouvriers à son apogée en 1784 et produit 110 t de plomb et 269 kg d’argent.

La cascade de l’étang a été utilisée par des moulins, une papeterie puis l’implantation du « petit écho de la mode » grand hebdomadaire féminin bâti sur les murailles de la forteresse médiévale.
Châtelaudren devient une des capitale de la mode Française.
Aujourd’hui ses vastes locaux sont devenus le pôle touristique et culturel de « Leff Armor communauté »

Le développement touristique, favorisé par la mise en valeur de son patrimoine, et notamment de la chapelle Notre Dame du tertre, 15e siècle et ses incomparables peintures polychromes, considérés comme l’un des plus beaux ensembles du XVe siècle subsistant actuellement en France.

Origine mythique de la ville…. l’origine d’une légende
Selon Geoffroy de Monmouth (évêque et historien au service du roi Henri Ier), dans son histoire des rois de Bretagne, raconte vers 1100 la vie d’un roi mythique Audren, fils aîné de Salomon Ier (quatrième roi des Bretons armoricains), qui aurait vécu au IVe siècle (vers 444). Cette histoire est reprise par les bretons du bas Moyen Âge, qui l’enrichissent pour faire d’Audren le fondateur du Castrum Audroeni (château Audren).
 
La ville apparaît dans l’histoire au XIe siècle.
Le château doit certainement son nom à un certain Audren dont le fils Poncius figure comme témoin dans une chartre de l'abbaye Saint Georges de Rennes en 1060. Ce n'est qu'au milieu du XIIè siècle vers 1137-1148 que l'on trouve la première mention du château (Castellum audroeni).
 
Eudes dit Pons et son fils, vassaux du comte de Trégor Henri, concèdent à l'abbaye de Saint Magloire de Léhon des biens, terres et moulins, situés aux portes du château.
En 1189, dans la charte de fondation de l'abbaye de St Riom, le site est nommé Castrum Audrenni.
Châtelaudren est désigné en 1371 comme chef lieu de Châtellenie.
 
 Il est probable que le château ait été fondé dans le courant du XIè siècle et qu'un habitat ait commencé de se regrouper à ses pieds. En 1148, lorsque les moines s'établissent près du château, des moulins à blé et à foulon (servant au foulage des étoffes de laine ou de cuirs) sont mentionnés. Ils décèlent une activité artisanale antérieure et caractéristique des bourgs castraux.
 
 Au XIIIe siècle Châtelaudren fait partie de la baillie de Tréguier et contrôlée par la famille de Penthièvre.
La châtellenie de Châtelaudren appartenait à la famille de Penthièvre depuis le mariage de l’héritière du comté de Guingamp avec Etienne de Penthièvre en 1034.

Châtelaudren devient alors chef-lieu du Penthièvre et d’Avaugour.
D’abord place forte, Châtelaudren a grandi aux pieds des fortifications du château et à l’abri de la digue.
 Des habitations se sont serrées au pied du château et de chaque côté du Leff et l’agglomération est née. La superficie de Châtelaudren (46 ha) est à rapprocher d’autres petites villes médiévales bretonnes comme Châteaugiron (51ha), Rohan (50 ha), Moncontour (47ha). Vers 1430, Jean-Pierre Leguay estime la population de Châtelaudren entre 340 et 425 habitants, ce qui en fait une des plus petites villes de Bretagne, de l’ampleur de Lannion, Saint-Renan, Clisson ou Rochefort.
 
Après l’attentat des Penthièvre en 1420 contre Jean V, la ville tombe dans l’escarcelle du duc de Bretagne pour les punir d'avoir osé attenter à ses jours.
Après 1420, le château est abandonné et n’est plus qu’une ruine en 1487 .
Seul, les escaliers, peut-être construits à partir de pierres du château, qui mènent à une grande place surélevée appelée «Esplanade du Château », vestige de la citadelle dont les restes ont totalement disparu en 1808.
La disparition de la citadelle n’a pas altérée l’intense activité commerciale et artisanale de la cité.