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Superficie: 4,6 Hectares profondeur 2 à 3 mètres

 
C’est au XIIe siècle que la rivière le Leff a été déviée et qu’une digue fut construite pour la défense du Château d'où la naissance du plan d'eau et de la cascade.
Puis au fil des siècles, le cours du Leff a été aménagé et doté de systèmes hydrauliques, pour  faire tourner les roues des moulins, alimenter lavoirs et turbines, scieries, tanneries, papeterie et au XXe siècle l’imprimerie  du «Petit Echo de la Mode»..

Cette retenue d’eau du Leff fut exploitée par une papeterie avant d’accueillir une imprimerie plus connu sous le nom du «Petit Écho de la Mode» pour produire de l’électricité grâce à une turbine hydroélectrique (XIX et XXème siècle).
Aujourd’hui le plan d’eau de Châtelaudren est un lieu d’agrément qui grâce à sa promenade aménagée permet à tous de profiter d’un cadre de verdure, de jeux, d’aires de pique-nique, et d’un terrain de camping.
Une école de voile à destination des scolaires s’est aussi installée sur ses rives et depuis 2005 elle est homologuée pour la pratique de la voile pour enfants et adultes handicapés.
Mais l’étang de Châtelaudren est aussi un lieu apprécié des pêcheurs qui peuvent y tremper leur ligne avec succès. On y recherchera essentiellement les poissons blancs avec la pêche de gardons mais également de carpes et de tanches qui seront peut être au rendez-vous, gare aux casses... Côté carnassiers, seul le brochet est présent en faible densité.
Une légende plane sur l'étang de Châtelaudren, celle d'un dragon nommé Nilo qui aurait vécu là environ 600 ans.
Peut-être trouverez-vous les vestiges de son antre…

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Heureuse trouvaille près de l'étang

L'existence des Mines de plomb argentifère dans les Côtes-du-Nord fut certainement connue des Romains qui les exploitèrent, et surent en tirer le plomb et l'argent. Des traces de leurs travaux ont été rencontrées et les auteurs romains signalent qu'on trouve le plomb et l'argent en Bretagne et en Espagne.
Dans la suite des siècles il y eut exploitation irrégulière, ce qui conserva à la bretagne sa réputation de pays producteur de plomb et d'argent, mais les documents précis manquent jusqu'au XVIIème siècle.
En 1689, on présente à des exploitants miniers anglais de passage à Châtelaudren du minerai qu’ils estiment être de qualité. Ils obtiennent une concession de Louis XIV mais l’affaire ne dure pas.
En 1731, le comte Danycan reçoit l’autorisation d’exploiter mais se concentre sur celles de Pont-Péan (35), et les Mines des Côtes-du-Nord retombent dans l'oubli, lorsque le naturaliste Valmon de Bomare explorant la Bretagne en 1762 découvrit, près de l'Etang de Châtelaudren, une mine de galène grainelée et striée, riche en argent.
Des travaux furent exécutés sur les filons de Ruebourgeois, près de Châtelaudren, qui avaient été signalés par Valmont de Bomare ; on creusa six puits et de nombreuses galeries, un canal de 400 mètres ; deux cents ouvriers étaient employés à l'exploitation.
Mme Danycan abandonne dès 1769 ses droits au profit d’une société par actions qui jette à son tour l’éponge en1781. Les repreneurs se concentrent sur le site de La Ville-Alhen, en Plélo, jusqu’en 1790. On estime les dépenses de cette nouvelle société à plus d'un million de livres, somme énorme pour l'époque, justifiée par la nature et l'importance des travaux exécutés : douze puits, dont plusieurs atteignaient 50 mètres, furent creusés entre Châtelaudren et Ruebourgeois. On construisit un bocard pour broyer le minerai et une fonderie à la Ville-Enfumée, hameau dont le nom se rattache à l'existence de l'usine.
 
Active, la mine emploie 500 ouvriers à son apogée en 1784 et produit 110 t de plomb et 269 kg d’argent. mais le filon est trop riche en arsenic, ce qui le rend difficile d’exploitation. Charles Le Maout relance l’activité en 1862 puis une nouvelle tentative a lieu dans l’entre-deux guerres.
La mine a laissé au moins deux toponymes comme Le Moulin-du-Val (extraction) et La Ville-Fumée (fonderie). C’était la ville enfumée à cause de la fonderie qui existait à cet endroit. Il fallait fondre le minerai en faisant des grands feux de bois. Cela créait beaucoup de fumée !