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Le prieuré des Fontaines Notre-Dame est mentionné dans un acte de 1258, dépendance de l'abbaye de Beauport. Sa chapelle est mentionnée dans un acte de 1223 sous le nom de Sainte-Marie de la Fontaine. Le porche date du XIIIème siècle et la grange date du XVIème siècle. Le portail d'entrée est surmonté trois têtes sculptées. Le four à pain a été restauré en 1940.
La fontaine date du XIIIème siècle, c'est assurément une des plus anciennes fontaines couvertes existantes en Bretagne, datée des premières années du XIIIème siècle, elle est désignée dans un acte de 1258, conservé aux archives de Beauport, sous le nom de « Fontaine de la Bienheureuse Vierge Marie ».
Ce petit établissement monastique des premières années du XIIIème siècle, a conservé, quoiqu'en ruines, la plus grande partie de ses constructions.
M. de Fréminville y a vu un ancien prieuré de Templiers.  Autre hypothèse, M. de la Monneraye y a vu le siège de la léproserie de Châtelaudren.


Au sortir de l'étang de Châtelaudren, la petite rivière de Leff, après avoir coulé pendant quelques centaines de mètres au milieu des prairies, entre dans un  vallon profond et resserré. Sur ce parcours la rivière Le Leff, fait tourner des moulins dont l'origine est fort ancienne, car dès le XIIème siècle Alain de Goello, fils du comte Henri, concédait les dîmes des moulins de Châtelaudren, moulins à foulons pour fouler les draps, moulins à moudre le blé, à l'abbaye Saint-Rion de l'Ile, vers 1185 ; puis, en 1202, à l'abbaye Notre-Dame de Beauport, héritière de toutes les possessions du monastère de Saint-Rion, abandonné.
En 1209, Geoffroi, évêque de Tréguier, donnait également à Beauport, les églises de Châtelaudren avec leurs dépendances. Ces dons, consistant en fiefs et pièces de terre dans les paroisses de Plouvara et Plouagat, distantes d'une dizaine de lieues du siège de l'abbaye, un groupe d'intérêts considérables dont Châtelaudren était le centre. Il convenait donc de fixer sur ce territoire un de ces établissements monastiques désignés vulgairement sous le nom de prieuré, mais qui, dans la langue spéciale des ordres de Cîteaux et de Prémontré, prenaient le nom de granges. C'était une succursale du monastère principal, établie comme exploitation agricole, et servant de résidence à un moine, le grangier, parfois de deux, le grangier et le receveur, l'un surveillant et dirigeant dans son voisinage les travaux de culture, l'autre était préposé à la perception des dîmes et revenus de toute nature, pour les faire parvenir à l'abbaye-mère.

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Cet établissement créé par les moines de Beauport, aux environs de Châtelaudren, sur le territoire de Plouagat, était une fort modeste résidence habitée par un moine, orienté à l'est vers le Leff, et composée de trois bâtiments disposés autour d'une cour centrale.
Le bâtiment le plus important (début XIIIème siècle) placé au nord de la cour servait de demeure au grangier et renfermait la chapelle; le second bâtiment situé à l'Est, le long du chemin, contient, outre la double porte en ogive qui sert d'entrée à l'établissement, mais abritait aussi les écuries et les greniers; le troisième bâtiment, au sud, reconstruit vers la fin du XVIème siècle.  A l'ouest se trouvaient les jardins et le verger clos de murs. La différence des niveaux est assez grande pour que le logement du grangier, placé au premier étage par rapport à la cour intérieure, communiquât de plain-pied au moyen d'un pont avec ce verger, et que la nef de la chapelle du côté du nord fût enterrée à plus de dix pieds au-dessous des terres voisines.
Les moines de Prémontré à la Vierge avait fait mettre cet établissement, comme la plupart de leurs abbayes, sous le patronage de Notre-Dame.